Aujourd’hui, sur les courts de Roland-Garros s’est une joueuse de tennis de 28 ans déjà connue du public du tournoi, mais qui a été très différente des autres fois. Il s’agit de Virginie RAZZANO.
Elle a perdu son match, mais cela n’a d’ailleurs aucune importance.
Elle a joué aujourd’hui pour Stéphane VIDAL, son entraîneur et compagnon, qui est mort à 32 ans d’une tumeur au cerveau il y a quelques jours. Il lui a demandé de continuer à se battre, de se mesurer sur la terre battue de la porte d’Auteuil en sa mémoire, en souvenir des moments passés, dans le droit fil de la vie en commun qu’ils menaient tous deux.
L’ensemble des joueuses et personnels du tennis français entourent et aident Virginie, et sont ébahis par son courage et sa volonté ; qu’ils continuent à la soutenir ainsi.
Qu’ils veillent surtout à l’accompagner au sortir de la compétition. Car si Virginie réussit à surmonter son chagrin et sa douleur lorsqu’elle entrera sur le court, et que sa passion pour le tennis lui permettra de tenir, c’est après le match, dans le silence retrouvé de la solitude qu’elle aura le plus besoin d’une présence familiale ou amicale.
Dans l’immédiateté du décès, dans la ferveur de la compétition, Virginie pourra facilement penser à autre chose, mais l’aide apportée à « ceux qui restent » doit être continue et rester durable dans le temps, car la douleur devient souvent plus forte et l’absence bien plus pesante avec le temps qui passe.
Le couple que formaient Virginie et Stéphane s’est disloqué par ce décès, trop tôt et trop brutalement, et certainement que Virginie peut avoir l’impression d’avoir perdu une partie d’elle-même. Personne, dans l’immédiat, ne saura remplacer Stéphane, et ce n’est d’ailleurs pas souhaitable, car il faut qu’elle en fasse le deuil avant de rebondir et de revivre, mais il faut veiller à toujours l’entourer.
Que faire ? Parfois, tout simplement, il suffira d’être à ses côtés, d’être là.
Alors, public de Roland-Garros, tous les membres de la famille du tennis, soyez là pour Virginie, pour Virginie et Stéphane.
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