La mission parlementaire qui a planché sur le port de la burqa, ou du niqab, doit rendre ses conclusions ce 26 janvier, et devrait préconiser le vote d’une loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics.
Il est vrai qu’une loi, ayant autorité sur l’ensemble du territoire français, est la seule mesure juridique qui puisse être prise.
Le fondement de ce texte ne pouvant être d’ordre religieux, puisque la France est un Etat laïc, ni « culturel », puisqu’on ne peut régenter la tenue vestimentaire en France (sauf à en interdire son absence, dans le cas du nudisme), cette loi ne pourra être qu’une interdiction de la dissimulation du visage car, pour des raisons d’ordre et de sécurité, on ne doit pas avancer masqué.
Par contre, comment cette loi sera-t-elle applicable ?
L’entrée de bâtiments officiels gardés pourra aisément être interdire à ces femmes voilées. Mais qu’en est-il de toutes les administrations non gardées (postes, sécurité sociale, allocations familiales, mairies), des transports en commun ? Comment, en particulier, un chauffeur de bus pourrait-il interdire l’accès de son véhicule à des femmes voilées, notamment dans ces quartiers que nous appelons « sensibles » ?
Faut-il voter une loi qui dans un grande partie des cas qu’elle devrait régler ne pourra être appliquée ?
N’aurait-on pas intérêt, plutôt, à agir auprès du Conseil Français du Culte Musulman et d’autres meneurs d’opinion de la communauté musulmane pour qu’entre eux ils trouvent une solution à ce problème ?
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