La
crise du coronavirus a mis en lumière de nombreux problèmes ou
anomalies, notamment dans le domaine de la santé. Le Président de
la République et le gouvernement, qui n’entendaient pas les
avertissements de personnels médicaux qui tiraient des sonnettes
d’alarme, se sont rendu compte qu’ils étaient passés
à côté de ces défaillances dont, il faut le rappeler, ils ne sont
que partiellement responsables, au même titre que leurs
prédécesseurs depuis des années.
Du
fait de cette responsabilité collective, j’attends de tous les
partis politiques non pas une critique facile et une opposition, mais
une collaboration constructive.
L’hôpital,
en France, aurait perdu 100 000 lits en vingt ans, dont 69 000 entre
2003 et 2017, et 4 172 en 2018, Il faut en recréer et les
pérenniser, mais pas n’importe où ni n’importe comment, car qui
dit lit, dit personnel pour le prendre en charge. Et il faut
obligatoirement que la qualité des soins soit au rendez-vous.
Ces
lits doivent aussi être implantés géographiquement de façon
équilibrée. Tous les malades ne sont pas en Ile de France, mais ils
ne sont pas non plus dans les zones à faible densité de population.
Le
personnel soignant doit être en nombre, et bien formé. Il mérite
d’être payé correctement. Par ailleurs, les avantages consentis
au personnel employé dans le secteur public doivent être octroyés
également à celui employé dans le secteur privé, dans
les cliniques et les maisons de retraite comme dans les hôpitaux.
Ces établissements ne doivent pas être concurrents, car ils sont
complémentaires.
Pourquoi
la prime exceptionnelle aux soignants promise au plus fort de la
crise du Covid est-elle réservée au secteur public ? Les
salariés du privé ont-ils démérité ou couru moins de risques ?
Il
faut absolument, et dans tous les domaines, casser cette rivalité
entre
public et privé, accentuer la collaboration et surtout la
complémentarité de ces deux mondes, et que le personnel, que ce
soit à l’embauche, en cours de carrière ou au moment de la
retraite, soit sur un pied d’égalité.