ANNONCE

lundi 21 novembre 2016

Nicolas SARKOZY aurait-il pris l’autoroute à contre-sens ?

15 février 2016



« Pour l’instant je suis sur la rocade. Bientôt je vais prendre l’autoroute, je vais accélérer, et ils seront tous derrière moi » déclarait Nicolas SARKOZY en octobre 2014, en annonçant vouloir prendre la direction de son parti.

Un an et demi plus tard, on peut se demander s’il n’a pas pris l’autoroute à contre-sens ! Il n’a toujours pas déclaré sa candidature à la primaire qu’il a dû accepter après l’avoir longtemps combattue, son orgueil démesuré le faisant souffrir de devoir de mesurer à des adversaires qu’ils juge indignes de lui, mais que, par aveuglement, il sous-estime nettement.

Ce n’est pas parce que son parti se mit en « désordre » après son échec de 2012 et son « départ » de la vie politique que le seul remède à cette situation était son retour, comme il le croyait. En costume de messie il est réapparu, mais nombreux étaient ceux qui, brimés et méprisés sous son règne précédent, ne lui facilitèrent pas la tâche. Pour quelles raisons l’auraient-ils fait d’ailleurs ?

Alain JUPPE, éloigné du pouvoir depuis longtemps déjà (c’est un avantage actuellement), candidat pour un unique mandat, chouchou de Jacques CHIRAC (ça compte encore), et bien moins sectaire et clivant a pris une sérieuse longueur d’avance.
Les candidatures de Jean François COPE voire de Nadine MORANO feront bien plus de tort à Nicolas SARKOZY qu’à ses autres adversaires.
Par ses prises de positions ultra droitières l’ancien président s’est annihilé les plus démocrates de son camp, par son aveu de ne pas revenir sur le mariage pour tous, il a éloigné de lui les opposants à cette avancée.
Nicolas SARKOZY n’a toujours pas dit s’il se présentait à cette primaire, même si nombre de ses déclarations le laissent entrevoir. Est-ce pour conserver la faculté de ne pas le faire si, dans un éclair de lucidité, hors du champ de ses « mauvais » conseillers, il se rendait à l’évidence d’un échec annoncé ?
En attendant, ses adversaires se multiplient, les voix seront très dispersées, et un candidat avec un bon noyau de fidèles pourra être dans le duo qui restera pour le second tour. Le vainqueur de cette primaire n’aura peut être eu que 15 à 20 % des voix au premier tour, et à ce jour ils pourraient être plusieurs dans ce cas de figure.

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