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lundi 21 novembre 2016

Jeunes proies.



Ma belle-mère, octogénaire, fait le tri dans les affaires de sa mère, décédée depuis quelques années, et s’apprête à jeter des livres qui ne l’intéressent a priori pas. Je me précipite pour éviter ce sacrilège, car  mes yeux seul un livre complètement désossé auquel il manque des pages peut être jeté.
Dans le lot un ouvrage de Roger PEYREFITTE, que je n’ai jamais lu : « Jeunes proies », publié en 1956.
Je le sauve et le lis.
Je suis charmé par la langue, surpris par l’inaction, et me dis que ce fut audacieux, à cette époque, d’écrire un livre abordant des sujets tels que l’homosexualité, la pédérastie, les amours illégitimes. Je me demande d’ailleurs ce qu’en a compris la grand-mère de mon épouse, née au début du siècle dernier, si tant est qu’elle a lu ce livre, qui faisait partie de sa bibliothèque.
En même temps je me dis qu’un tel ouvrage, aujourd’hui, aurait peut-être du mal à trouver son éditeur, mais peut-être aussi qu’à l’époque, si l’auteur n’en avait été Roger PEYREFITTE, ce livre ne serait point paru.
Aujourd’hui, les livres parlent certes de sexualité ou d’homosexualité, mais pas en ces termes, et j’avoue avoir eu grand plaisir à lire cet ouvrage.


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