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mercredi 28 mars 2012

Les polices et Mohamed MERAH.

Depuis l’élucidation des tueries de Montauban et Toulouse, et la mort de leur auteur présumé, Mohamed MERAH, de nombreuses questions restent posées et de multiples critiques se sont fait jour.


Concernant l’action du RAID, je ne me permettrais pas de porter un jugement, ne connaissant pas les détails de son intervention. Néanmoins, il est dommage que Mohamed MERAH n’ait pu être capturé vivant, pour qu’un procès puisse avoir lieu, qui aurait certainement permis d’en savoir plus, et qui aurait été utile pour les familles des victimes. On peut le regretter, mais on ne peut en faire grief au RAID qui a correctement rempli sa mission, et dont les hommes méritent toute notre considération.

Là où le bât blesse, c’est que, une fois encore, la France se montre efficace quand il s’agit de réprimer, mais pas du tout à la hauteur en matière de prévention.

Mohamed MERAH n’aurait jamais dû tuer, dû pouvoir tuer.
Il était connu de divers services de police pour de multiples raisons.
Ses séjours en Afghanistan étaient avérés.
Il figurait sur la liste des personnes interdites de vol aux Etats-Unis.
Il vivait visiblement au-dessus de ses moyens.

Et il a pu amasser des armes, voler un scooter et exécuter froidement des victimes innocentes qui vaquaient à leurs occupations et qui avaient droit à la sécurité que doit procurer un Etat de droit à ses citoyens, surtout quand ils ne font que vivre leur vie normale dans des quartiers qui ne sont pas réputés difficiles !

Mais la politique de ces dernières années, qui consiste à supprimer tant de postes de fonctionnaires, y compris au sein des forces de l’ordre, est en partie responsable de ce drame.

Que des forces plus nombreuses soient affectées à épier et pourchasser des automobilistes qui ne respectent pas le code de la route, plutôt que de contrôler des jeunes qui vivent de façon éclatante bien au-dessus de ce pourraient leur permettre leurs revenus connus, ou de surveiller les délinquants déjà connus n’est pas normal.

Le marché de la drogue, des armes, les divers trafics, qui ne sont d’ailleurs pas limités aux banlieues et à la Corse, mériteraient que bien plus de moyens soient consacrés à leur éradication, tant au niveau du ministère de l’intérieur que de celui de la justice.
Puisse le futur gouvernement agir en ce sens, sans gesticulation, sans inflation réglementaire inutile, mais avec efficacité.

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