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mercredi 21 juillet 2010

Quand on ne sait plus que faire, on cogne !

Face aux violences urbaines, le Président SARKOZY ne cherche plus de solutions. Il a pris sa décision : il cogne !
Depuis qu’il a été nommé ministre de l’Intérieur, en 2002, il a toujours appliqué cette même méthode, au détriment de toute autre, qui privilégierait l’éducation, le soutien, l’animation, etc… Des discours très durs, des visites sur le terrain et des nominations choc à la suite d’incidents locaux, et le problème est réglé.
Le Préfet de l’Isère, Albert DUPUY, vient d’en faire les frais, remplacé par un Préfet à poigne, à l’impressionnant pedigree dans la police, Eric LE DOUARON.
De prime abord, ces méthodes sont payantes, puisqu’on constate, les citoyens électeurs en premier, une baisse de la délinquance, un retour au calme, au moins temporaire, sur ces zones.
Là où le bât blesse, c’est que ces méthodes ne s’attaquent qu’au mal, mais pas à ses causes. En réalité, il peut y avoir une légère baisse momentanée de la criminalité sur ces zones, mais il y a surtout un déplacement de celle-ci. Si Eric LE DOUARON va faire impression sur Grenoble et sa banlieue, on constatera une augmentation des faits délictueux sur la zone de Chambéry, de Valence ou de Lyon, c’est inévitable. Car ceux qui vivent de cette délinquance ne vont pas s’assagir ou cesser de vivre parce que la répression devient plus forte, plus ciblée. Non, ils vont tout simplement aller où il y aura une baisse de vigilance. D’autant plus que, si la présence policière est accrue dans une zone, elle l’est par des personnels retirés à d’autres agglomérations.
A force de supprimer des postes, non seulement dans la police et la gendarmerie, mais encore dans les services judiciaires, dans le monde des éducateurs, trop de jeunes restent sans assistance, sans soutien et sans contrôle. Le chômage et la précarité aidant, ceux-ci se tournent vers la délinquance, certains par goût, beaucoup, aussi, par nécessité, car faute de référent valable, ils y voient la seule solution pour survivre !
Comment faire comprendre à un jeune qui trouve un job à temps partiel payé au SMIC qu’il doit se battre quand des membres du Gouvernement bien payés abusent aux frais du contribuable, quand on rembourse des millions d’€uros à une brave dame qui n’en a nul besoin, grâce à des textes législatifs votés par des parlementaires qui en même temps votent des restrictions budgétaires sur les aides sociales ?

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