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lundi 15 mars 2010

Les vainqueurs du premier tour des élections régionales.

Les débats post électoraux qu’on pouvait suivre hier soir sur les diverses chaînes de télévision étaient aussi affligeants que d’habitude. Contrairement à tout ce qui a pu être dit, il y a deux vainqueurs, et deux seulement : l’abstention et le Front National.
L’abstention, parce qu’elle n’a jamais été aussi forte, et le Front National parce qu’il arrive à un score auquel personne ne l’attendait.
Les écologistes et le parti socialiste n’ont pas à rougir de leur score et, paradoxalement, il n’ont pas fait preuve de triomphalisme hier soir, ce qui est tout à leur honneur, reconnaissant même une part de responsabilité dans le niveau élevé de l’abstention.

Quant à l’UMP, sans même épiloguer sur l’arrogance de son porte parole Frédéric LEFEBVRE, elle n’a pas su, devant les micros, reconnaître son cuisant échec. Ce lundi, elle tente même de le minimiser en évoquant le score de l’abstention. Ce qu’elle n’a pas encore compris, c’est que c’est là une circonstance aggravante ! Car nombre de ses soutiens habituels ne se sont pas déplacés pour aller voter, parce qu’ils sont mécontents de l’UMP sans pour autant trouver chaussure à leur pied dans d’autres formations.
Les dirigeants de l’UMP comptent, pour le second tour, sur un hypothétique réservoir de voix dans les abstentionnistes d’hier, mais ils n’en récupéreront pas beaucoup, leur stratégie n’ayant pas d’alternative à proposer.

Quant au MODEM, si François BAYROU y croit encore, s’il souhaite encore que ce mouvement perdure et se développe, il faut que, très vite, il en cède la direction, qu’il laisse sa place, pourquoi pas à Corinne LEPAGE, pour que d’autres que lui développent cette voie centriste qui manque à la France.

Souhaitons maintenant que cette semaine des équipes puissent se constituer dans toutes les régions, et proposer un programme pour le second tour qui sache inciter les électeurs à se déplacer plus massivement pour leur apporter leur voix, et que, dimanche prochain, les grands vainqueurs d’hier soient les grands perdants du second tour.

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