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mardi 24 novembre 2009

Trop de « jamais ».

Après l’activisme dont il a fait preuve pendant la première partie de son septennat, le Président SARKOZY semble entre dans une partie de refus de faire ou défaire.
Ainsi, il a déclaré ce matin : « tant que je serai Président de la République, je n’accepterai pas une régularisation globale de ceux qui n’ont pas de papiers parce que c’est contraire aux idées que je me fais des valeurs de la République ». Jamais, donc, il ne permettra une régularisation globale, mais alors, qu’il mette en place une régularisation partielle :
Ø De ceux qui ont des enfants scolarisés en France,
Ø De ceux qui travaillent, qu’ils soient employés par un artisan, une entreprise ou une collectivité, voire même des services de l’Etat,
Ø De ceux qui ont dû venir en France pour fuir un danger dans leur pays d’origine, et qui souhaitent rester chez nous.

Refus de défaire ce qu’il a fait même si, les choses étant ce qu’elles sont, il s’avère que des erreurs ont été commises. En diverses occasions, il a déclaré que jamais il ne reverrait sur le bouclier fiscal, que jamais il ne reviendrait en arrière quant à la baisse de la TVA dans la restauration, même si dans ce cas précis il a été berné par la majorité des membres de cette corporation. Il recherche alors des alibis, qui frisent la mauvaise foi :
« Les buralistes, les restaurateurs sont des gens qui travaillent extrêmement dur, qui ne demandent rien, qui font du lien social dans nos campagnes » .
C’est vrai, mais sont-ils plus méritants que le petit quincaillier, confronté par ailleurs à la concurrence de la grande surface voisine, que le boucher ou le poissonnier qui travaillent dur aussi, que le cordonnier, que tous ces petits commerçants qui se battent pour garder une clientèle que leur jalousent des chaînes qui veulent, de plus, ouvrir le dimanche ?

« Jamais, Monsieur le Président, nous ne revoterons pour vous », devient de plus en plus l’antienne des agriculteurs, des artisans et petits commerçants qui, pourtant, avaient crû en vous.

P.S. Au fait, que veut dire « jamais », dans la bouche d’un politicien ?

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